Les compositeurs ont par nécessité la main leste, qu’elle se soit éduquée sur un clavier, des clefs, des cordes, ou seulement sur du papier à musique. André Riotte a toujours dessiné. Tenté à l’adolescence de prendre une voie picturale, le besoin et le désir impératif de composer l’ont saisi vers dix-sept ans. Les oppositions et les circonstances l’ayant contraint à choisir un métier « honorable », il a finalement opté pour l’électronique naissante, son goût pour les mathématiques y découvrant une certaine jouissance. Et c’est cette seconde voie qui lui a permis de faire la jonction entre musique et mathématiques, puis entre composition et formalismes. Mais il n’a jamais abandonné la plume ou le pinceau, laissant libre cours à son imagination visuelle tout en fixant ailleurs sa conscience. Le produit de ces échappées, accumulé au fil des années, a fourni en fin de parcours une matière proliférante. Sorte de psychanalyse du visuel, cette première série fournit des perspectives inattendues sur la nature pourtant essentiellement musicale d’André Riotte.

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